Avec un chiffre d’affaires de 350 millions d’euros et plus de 1600 employés, Aetna Group est la cinquième entrepise d’emballage d’Italie. Un fierté pour la Romagne, qui s'est développée depuis son siège de Villa Verucchio dans le monde entier. À la tête de l'entreprise depuis plus de dix ans se trouve l'administrateur délégué Enrico Aureli, un homme qui a l'esprit industriel dans le sang.
Avec un taux d'exportation de près de 92%, on peut dire qu'Aetna est une entreprise à vocation profondément internationale. Comment votre chaîne d'approvisionnement est-elle organisée en dehors de l'Italie?
"Notre vocation internationale, je peux vous le dire, a des racines très lointaines. Mon grand-père, le fondateur de SCM, m'a toujours dit qu'une entreprise devait avoir de solides racines sur le territoire, mais une vision globale. La structure d'Aetna suit parfaitement ces enseignements et nous disposons aujourd'hui de 15 succursales de vente (dont chacune est également dotée d'un personnel chargé de fournir une assistance technique) réparties dans le monde entier en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Espagne, en Russie, en Afrique et en Thaïlande. À cela s'ajoutent trois sites de production aux États-Unis, en Chine et au Brésil, construits dans le but d'intégrer notre production à leurs besoins et d'être reconnus comme résidents sur le marché”.
Quels sont, en détail, les marchés les plus pertinents?
"Si nous parlons de pays individuels, sans aucun doute les États-Unis, qui représentent à eux seuls entre 20 et 25 % des exportations. Nous travaillons également très bien en Chine, où nous sommes présents depuis 2007 et exportons aujourd'hui 10 % de notre production. Si l'on parle plutôt de continents, l'Europe reste le client numéro un".
Si l'on considère les deux dernières années, dans quelle mesure les difficultés de déplacement ont-elles affecté votre activité?
"Le fait d'avoir investi depuis un certain temps dans l'ouverture de succursales à l'étranger nous a permis, même pendant la période de fermeture, de toujours être en mesure de garantir le service à nos clients. Cela nous a permis de continuer à travailler. En Italie, comme nous le savons, l'emballage a été classé comme un secteur stratégique par le gouvernement, et par conséquent, même en interne, nous n'avons jamais arrêté”.
Une réalité hautement technologisée comme la vôtre, j'imagine qu'elle est toujours à la recherche de nouveaux cerveaux...
"Nous avons toujours besoin de jeunes gens inventifs qui sont prêts à se mettre en avant. C'est grâce à leur esprit que nous pouvons saisir des avantages concurrentiels et être les premiers sur le marché. En ce moment, nous recherchons surtout des globe runners, c'est-à-dire des personnes originaires d'Émilie-Romagne qui sont prêtes à passer une période de leur vie ou toute leur vie à l'étranger".
Pourquoi ce chiffre en particulier?
"Parce que, pour revenir au binôme territorial/global, cela nous permet de porter nos valeurs à l'étranger. Je parle des valeurs qui m'ont été transmises par mon grand-père: 'le client d'abord'; “la satisfaction de ses employés comme la véritable clé du succès d'une entreprise””.
L'emballage est l'un des secteurs qui investit le plus pour devenir durable. Comment s'y prendre pour atteindre les objectifs de réduction des déchets?
"La première étape a consisté à réduire au maximum le matériel d'emballage utilisé, tout en conservant la même efficacité. Le second, sur lequel nous travaillons déjà, concerne le développement de machines capables d'utiliser des matériaux innovants biodégradables ou biocompostables. Dans notre TechLab de Castel San Pietro Terme, nous travaillons tous les jours sur ces projets.
Mon grand-père, le fondateur de SCM, m'a toujours dit qu'une entreprise devait avoir de fortes racines dans la région, mais une vision globale.